Emilie et Yuka

Elle avait écouté avec attention.
« Ma foi prendre du thé ne me dérangerais pas »,elle avait toujours son sourire, mais un léger air pensif lui vena, elle suivit aors Emilie

*Je me doute bien qu’elle a surement raison, mais je ne peux guère changer tant de chose… Concernant la torture il est vrai qu’elle avait eu des cours*, elle fut l’une des rares à avoir eu ce genre de cours, se n’est pas pour rien si le second inquisiteur demanda à l’avoir à ses coté, car elle excellé dans tout se qu’elle faisait, mais cela était dur pour elle, même si toutes les personnes qu’elle avait torturé (cinq), s’avéraient être coupable. Se qui lui fit le plus mal était de se souvenir que rares sont les inquisiteurs qu’elle connait à être sadique, c’est alors qu’elle revu un instant le visage de ses amis, elle sourit à la simple idée de se rappeler des moment assis sous l’arbre avec eux à pique-niquer ensemble discrètement loin des regards quand ils jouaient, avec Dann’ys qui avait récupéré un blanc avec un œil bleu et un vert, elle se souvient alors que les inquisiteurs n’était pas mauvais, mais que pour la plupart c’était juste qu’ils ne disaient rien durant leur apprentissage. Elle ne pu s’empêcher de se demander comment ils allaient et s’il avancer bien, elle se demander aussi, *Que peuvent-ils bien penser de moi à présent* et *Que croit-il ?*.
Quoi qu’il en soit, elle leur faisait confiance, espérons juste que son grand ami Dann’ys n’est pas été envoyé à sa recherche, car le pauvre aime trop le confort d’un bon lit pour partir en voyage.

L’ambassade vampirique était un grand bâtiment de pierre blanche à deux étages, dont la façade s’étendait sur au moins vingt mètres. La seule ouverture du rez-de-chaussée est la grande porte en bois renforcée de métal gardée par deux gardes humains en cape noire à l’aspect plutôt inquiétant, et le premier étage n’en comportait aucune. Le deuxième étage était percé de quatre grandes fenêtres garnies de verre de différentes couleurs (rare et cher sur Torasha) donnant chacune sur le grand balcon qui surplombait la rue sur deux mètres environ, soutenu par une série d’arches qui plaçaient la porte dans l’ombre. Des étendards aux armoiries des vampires (une étoile à sept branches grise et violette sur fond rouge) étaient accrochés au sommet du bâtiment et disposés sur le balcon. La façade est sculptée assez simplement, sans fioriture particulière mis à part le tour des fenêtres et le balcon.

Les deux gardes levèrent un peu la tête en voyant les deux femmes s’approcher, il était rare qu’une personne rentre dans leur champ par cette heure du jour. Il était en effet près de cinq heures de l’après-midi et leurs maîtres ne sortaient que très rarement durant cette période de la journée. Méfiants comme à leur habitude, ils se redressèrent en posant la main sur le pommeau d’argent de leur épée. En arrivant à leur hauteur, Emilie retira sa capuche, rassurée de revenir en territoire connu, et leur dit, l’air un peu moqueur :

« Allons les gars, n’ayez pas peur, personne ne vas vous attaquer. »

« Toutes mes excuses, Dame Denora, répondit celui de droite, je ne vous avais pas reconnu. Sire Guer’Vari se demandait où vous êtes, il semblait préoccupé. »

« Eh bien il sera ravi de constater que je suis là, dit-elle, railleuse. Rien de nouveau ? »

« Rien ma Dame. » Fit-il de façon très protocolaire.

« Bien. Regardez cette jeune femme, dit-elle en désignant Yuka, considérez-là comme une alliée, car elle a déjà sauvé la vie de l’un des notre au péril de la sienne. » Le soldat pencha un peu la tête, intrigué, puis acquiesça.

Emilie frappa dans ses mains en signe d’impatience, et ils s’empressèrent de lui ouvrir la porte. Elle entra, faisant signe à Yuka de la suivre à l’intérieur. Il faisait plutôt sombre dans l’ambassade des vampires, éclairée uniquement à l’aide de bougies à la lumière particulièrement forte (sûrement enchantées). L’intérieur ressemblait davantage au pont inférieur d’un navire qu’a une ambassade à cause de la relativement faible lumière qui y régnait : peu ordonné, l’immense salle comportait des tables sur la droite auxquelles étaient assis des vampires et quelques humains buvant ensemble, l’air patibulaires, tandis que l’espace de gauche était occupé par des casiers pleins de parchemins, des râteliers où l’on pouvait voir toutes sortes d’armes et des caisses en bois encore fermées. Lorsqu’elles pénétrèrent l’atmosphère sombre et pesante de la pièce, tous les regards se tournèrent vers, et un frisson parcouru l’assemblée quand ils reconnurent les symboles de l’Inquisition. Mais ce n’était pas un tressaillement de peur, mais plutôt une envie de meurtre, un sursaut de haine. Emilie fit signe à Yuka de la suivre et traversa promptement la salle en disant bien haut :

« Bonjour à tous, je vois que je vous ai manqué… Tous la saluèrent mollement, comme s’ils venaient de se réveiller, ce qui contrastait fortement avec l’image de la société vampirique extrêmement stricte et gérée par d’innombrables codes. Ne faites pas attention à nous, retournez à vos affaires » leur dit l’ambassadrice, passablement fatiguée de les voir dans cet état.

Elle se déplaça rapidement vers l’escalier en tenant Yuka par la main, on aurait dit qu’une petite fille traînait sa grande sœur dans un magasin. Elle monta prestement les marches de pierre pour arriver dans un long couloir, vide celui-ci, avec quatre portes à gauche et autant à droite, décoré de draps rouge vermeil et d’armes d’apparat. Elle l’entraîna dans la dernière porte à droite et referma la porte derrière elle. Le bureau d’Emilie était une pièce simple garnie d’un bureau de bois sombre et d’une gigantesque armoire de la même matière. La fenêtre au fond donnait sur la cour intérieure de l’ambassade mais elle était masquée par d’épais rideaux blancs. Sur le bureau reposaient des cartes et des documents de toutes sortes, dans un grand désordre.

Emilie soupira et poussa un long « Aaah » de soulagement. Elles étaient arrivées sans embrouille au bureau.

Yuka avait remarqué les regards mauvais sur elle quand elle passa à coté des groupes, cependant elle leva les yeux ver le ciel, il est stupide de juger sur l’apparence, elle se disait tout de même qu'elle ne devait plus avoir sa place nulle part. Elle se disait qu’elle pourrait bien rejoindre les inquisiteurs ( une allié aussi forte qu’elle n’est pas à laisser de coté) mais elle ne serait plus libre comme aujourd'hui, il est vrai qu'elle aurait pus retrouver ses amis, qu'elle aurait une vie plus simple,mais le chemin de la facilité est le plus triste, ainsi que le chemin qu'elle a le moins prit, mais il est vrai qu'elle fut la première a partir alors qu’elle allait devenir l'apprentie du second inquisiteur, mais il fallait oublier le passé. Sa vie n’était pas si horrible, elle se souvenait qu’elle avait rendu bien des services, elle se rappelait des sourires des personnes qu’elle avait aidé, se sont ces sourires qui lui permettent de tenir. Et puis un jour tout s’arrangera, et quand le royaume des cinq joyaux aura besoin d’elle, elle accourra sans problème.
Mais il est vrai que les paysages du royaume des cinq joyaux, les hommes séducteurs et charmants, la courtoisie à chaque rue lui manque, elle n’avait guère l’air intéressé, mais c’était bien plaisant de sentir que l’on plait, elle appréciait toujours les compliments, hélas les traditions et habitudes sont très différents d’un lieu à un autre, et malgré se qu’elle peut dire, nul n’équivaux réellement pour elle son ancien royaume, car là-bas, on se croirait dans un compte de fée à chaque journée, rares furent les fois où elle regretta ses journée de travail.

"Je crois que je ne suis pas très aimé par ici, enfin tu me semble comme soulagée cela fait plaisir a voir"dit elle. Elle regardait la pièce,

« Quel bazar… »

"Comment est la vie ici? Cela me semble être comme tendu...", elle regardait Emilie l’air curieuse mais avec un sourire bienveillant mélangé avec un peu d’amusement.

« Oui, je suis désolé, répondit l’ambassadrice. La plupart des vampires présents ici ont subit les foudres de l’Inquisition, et fuient soit l’autorité vampirique, soit la vengeance d’un serviteur de Soleil. Ils sont fatigués, accablés ou poursuivis, et nous ne sommes pas arrivés au meilleur moment de la journée, ils viennent de se réveiller. Aussi ont-ils tendance à juger rapidement sur les apparences, et la simple vue des symboles de leurs pires ennemis les fait bondir, désolé pour l’accueil… »

Elle fit le tour de son bureau et sortit d’un tiroir une paire de tasses de qualité, noires avec des dorures, qui semblaient neuves de la veille. « Mais nous sommes dans mon bureau, tu ne risque rien ici, la plupart d’entre eux n’ont pas le droit de monter jusqu’ici. Je leur expliquerai qu’il ne faut pas étiqueter les personnes mais plutôt attendre de les connaître pour se faire une opinion à leur sujet, mais c’est un peu devenu un reflexe de se méfier de simples signes chez eux. On dit que ce sont les conséquences de la guerre : la paranoïa. Se méfier de tout, de tous, tout le temps, ne jamais accorder sa confiance... » Elle marqua une pause en déverrouillant un autre tiroir à l’aide d’une clef qui se trouvait dans sa bourse.

« En effet, c’est tendu ici », fit-elle avec un sourire, en posant sur la table une sorte de carafe de verre fumé, dont la couleur noire empêchait que l’on voit l’intérieur. C’était un des seuls privilèges auxquels elle avait droit en tant qu’ambassadrice, les quelques objets magiques que les dirigeants daignaient bien leur envoyer. Son visage devint un instant mélancolique. Cet appendice du pouvoir de la Confrérie Vampirique qu’était l’ambassade manquait cruellement de moyens, de guerriers compétents et de soutien moral, mais on leur donnait de temps en temps des objets magiques pour les calmer, comme un bébé à qui on clouerait le bec en lui enfonçant une tétine dans la bouche. Elle soupira en retirant de son meuble une carafe de verre fumé, à l’aspect un peu sale bien que rehaussé de signes d’argent.

Elle posa la carafe sur la table, et prit l’anse dans sa main droite. Sentant le flux chaleureux de magie qui la mettait en lien avec la carafe, elle se concentra sur le thé qu’elle voulait, puis déversa son énergie dans l’objet pour activer son effet. Les symboles d’argent se mirent à briller et à se déplacer jusqu'à former le mot « thé ». Remplir le récipient ne lui prit qu’une dizaine de secondes, il fut rapidement plein d’un liquide brûlant à l’agréable odeur de fruits rouges. Elle le savait par avance, le goût de ce thé serait amer, car il aurait le goût de l’isolement, de l’exclusion et de l’oubli. Elle fit une grimace en le servant à Yuka, puis se rendit compte qu’elle ne lui avait même pas demandé ce qu’elle voulait. Bof, ça lui était égal après tout, la jeune femme aurait sûrement répondu « Ho, comme tu veux ».

Yuka semblait ne pas avoir l’habitude de voir souvent des objets magiques de ce genre, elle regarda avec attention,

« Intéressant comme objet magique », elle prit la tasse faite pour elle,

« Merci », et elle bu une gorgée,

« Mais je dois avouer qu’il n’équivaut pas le gout d’un thé fait avec amour avec de l’entrainement. Enfin je crois comprendre que tu peux faire d’autre chose que du thé avec non ?!? », elle regardait le thé

*J’adore ce style d’objets magiques, ils sont utiles et l’on gagne du temps, bien qu’il ne donne pas la saveur d’un thé fait avec entrainement et amour qu’une personne peut produire, cependant il est vrai que c’est un gagne temps, je me souviens encore quand Dann’ys lui avait fait du thé pour la première fois, se fut une véritable boucherie, il y avait du thé partout dans la pièce je crus un instant qu’il y eu un combat, le thé et lui faisaient deux autrefois, mais il est vrai que le thé qu’il faisait depuis ses dernières années était vraiment un délice, il réchauffé les cœur, et redonné espoir, de plus il avait comme un coté enlaçant dans son thé, comme si c’était soleil qui nous entourait de sa douce chaleur agréable et réconfortante.
A la la que de souvenir ! Enfin il faut avouer que cela faisait un petit moment que je ne m’étais pas posé tranquillement, surtout auprès d’une jeune fille qui semble encore enfant mais qui est bien plus âgée que moi. C’est vrai que c’est étrange, mais comme je me disais, les vampires ne sont pas forcément mauvais.*, elle releva son regard du thé pour regarder Emilie,

« Je me disais bien qu’on ne peut être mauvais simplement à cause de ses origines vampiriques, au moins maintenant je ne suis que plus certaine de moi », elle lui sourit et rebut une gorgé, elle regarda à nouveau dans la tasse,

*Je ne sais pourquoi, mais ce thé … il a le même gout que j’avais dans la bouche c’est dernier temps… c’est étrange…*

Emilie fut amusée que son interlocutrice s’intéresse à la carafe. C’est vrai que les habitants du Royaume des Cinq Joyaux avaient peu l’occasion de voir ce genre de gadget, car il était mal vu pour une personne aussi talentueuse et importante qu’un enchanteur (c’est ainsi que l’ont nomme ceux qui ont le pouvoir de conférer des pouvoirs magiques à des objets) de produire autre chose que de redoutables épées, de solides boucliers ou des couronnes et autres diadèmes. A vrai dire, les vampires ne voyaient pas non plus cela d’un très bon œil, ce qui expliquait son ressentiment. Cet objet est le genre typique d’objet que l’on peut trouver à Saïsha, comme une poignée de porte qui ne s’ouvre que sur prononciation d’un mot de passe, le sac qui peut contenir bien plus que sa taille ne le laisse soupçonner ou la plume qui produit automatiquement l’encre qui lui sert à écrire. Le principal frein à la prolifération de ces objets très pratiques était tout d’abord leur prix rédhibitoire (une telle carafe valait le prix d’une belle épée à deux mains) et de leur fonctionnement quelquefois aléatoire (poignée qui oublie le mot de passe et refuse de faire entrer qui que ce soit, carafe qui produit un amère jus de chaussette en guise de café).

L’air un peu désabusée, Emilie dit à Yuka : « C’est ce qu’on reçoit lorsqu’on clame qu’on a besoin d’un soutien économique. Les autorités vampiriques prennent un malin plaisir à… Elle hésitait à finir sa phrase. A vrai dire, elle avait trop honte pour le faire. Se sentir ainsi méprisée, raillée par ses pairs était très difficile à supporter. Elle choisit finalement de battre en retraite : Disons qu’ils ont mieux à faire de leurs pièces d’or. La lutte contre les pirates par exemple, voilà un sujet important. Mais la petite ambassade de Saïsha… » Elle baissa les yeux. Elle resta pensive un instant. Pouvait-elle en parler à cette jeune femme ? Elle avait l’air digne de confiance, mais se joindrait-elle à sa cause ? Au vu de ses précédentes déclarations, c’était presque impossible, mais elle devait essayer. Il fallait qu’elle mobilise tous les atouts qu’elle avait à sa disposition.

Elle s’arrêta. Elle leva les yeux vers Yuka, avec presque un air de défi, et sembla hésita une éternité. Puis enfin, elle dit : « Voilà, je voudrai te faire part d’une nouvelle importante, mais je veux que tu ma garde pour toi. C’est très important, j’aimerai que tu n’en parle à personne pour l’instant, car révéler cela serait très dangereux pour moi. Elle baissa la voix tout en s’approchant. Disons que la Confrérie de Saïsha -ou du moins certains de ses membres haut placés- a pour projet de faire de la cité un lieu qui accueille les réfugiés officiellement, c'est-à-dire par exemple les vampires délaissés, les inquisitrices rebelles ou tout simplement les familles innocentes mises en danger par le lieu où elles se trouvent. Cela permettrait à de nombreuses personnes de vivre en paix sans avoir à sa cacher. Par ailleurs, le fait de donner une alternative aux populations a toutes les chances d’obliger les gouvernements autoritaires à revoir leurs principes, s’ils veulent éviter un exode massif. »