Le Consortium (facultatif)

Le peuple Tzocal, aux mœurs basés sur l’intellect, la raison et le mérite, a élu domicile il y a bien longtemps sur un archipel méridional de Torasha. Leur société pourrait ressembler à la Venise médiévale que nous connaissons (plus ou moins), si l’on en extrait les intrigues politico-mafieuses à l’italienne (si vous me permettez l’expression). En effet, le Consortium repose sur la fraternité, l’entraide et l’égalité de tous ses membres, d’où une population solide de citoyens prêts à tout pour défendre leur grande famille. Les Tzocals sont en général de taille moyenne, fins, et la peau mate. Ils ont les cheveux foncés et des yeux légèrement en amande. Ils sont convaincus pour la plupart que la raison et la réflexion peuvent venir à bout de bien des problèmes sans forcément devoir utiliser la violence ou la magie. En outre, ils sont très portés sur les arts (architecture, peinture, musique, sculpture…) et l’esthétique, ce qui se ressent dans leur façon de parler, de créer, de faire de la magie, et même de combattre.

La population Tzocale est très urbaine (plus de quatre-vingt dix pour cent vivent dans les villes). Avec un centre-ville réalisé entièrement en pierre et des quartiers de bois, les immenses villes du Consortium sont toutes bâties sur le même modèle. Des rues très larges et propres grâce aux égouts traversent le centre-ville souvent remplit de temples dédiés à Nouime, des bâtiments administratifs, de résidences luxueuses et autres salles d’exposition et stades sportifs. Beaucoup de ces bâtiments sont des prouesses architecturales et le gouvernement ne manque pas d‘organiser des concours lors de la conception de bouveaux édifices. Les rues se rétrécissent lorsqu’on quitte les quartiers de pierre et que l’on aborde ceux de bois, mais les dirigeants s’arrangent en général pour que toute la cité soit propre et agréable. Les habitations et les boutiques en tous genres que l’on y trouve sont souvent décorées par les propriétaires eux-mêmes de gravures, de fleurs ou d’ornements quelconques. Seule la capitale est fortifiée car les Tzocals comptent sur l‘océan et sur leur redoutable puissance militaire maritime pour repousser toute tentative d’invasion.

Dirigé par le Conseil du Consortium, constitué de sept conseillers et d’un Conseiller Suprême, le peuple Tzocal élit un préfet par circonscription (ce qui nous fait une quarantaine de personnes, réélues tous les deux ans), ils seront chargés de faire connaître les soucis de la population aux dirigeants. Le clergé de Nouime, qui n’a pas de réel pouvoir mais qui est très respecté parmi toute la population, sert de garde-fou au gouvernement. Ils sont déjà intervenus pour sortir le Consortium du pétrin et sont un peu les guides spirituels de ce peuple. Tout le monde a confiance en leur sagesse et, bien qu’ils n’interviennent que rarement auprès des habitants de façon directe, elle a fait ses preuves par le passé.

Le Consortium est en bons termes avec la Guilde de la Main Noire et pratiques régulièrement des échanges commerciaux avec elle, échangeant des connaissances techniques (notamment en architecture, en menuiserie et en constructions maritimes) et de l’argent contre des connaissances magiques et des matières premières (métaux, pierres). Ces deux Etats ont créé l’Ordre de la Frégate Noire afin de préserver leurs savoirs. Avec les nécromanciens, ils sont même parvenus à mettre au point une magie des portails capable de se téléporter d’un endroit à un autre, et peut-être, disent certaines rumeurs, de changer de monde. Cette alliance les a quelque peu brouillé avec le Royaume des Cinq Joyaux qui lui fait payer son bois à un prix exorbitant, et avec les centaures pour qui les agissements de la Main Noire sont une attaque contre la nature. La Confrérie de Saïsha aimerait bien se procurer les connaissances du Consortium en matière de portails, mais sans succès jusqu’à aujourd’hui, d’où l’échauffement de leurs relations.

Tous les cultes sont autorisés au Consortium, mais seul celui de Nouime est représenté officiellement. La société Tzocal pourrait être divisée en deux, voir trois catégories. Tout en haut de l’échelle, on peut distinguer une sorte d’aristocratie, constituée des militaires gradés, des hommes politiques et diplomates, des artistes talentueux, des riches artisans et commerçants. Très mondain, ce milieu est inaccessible sans carton d’invitation. Il se trouve que certains préceptes comme la fraternité ou l’égalité aient été légèrement oublié par cette catégorie -chose étrange, vous ne trouvez pas ? Bien plus nombreuse et assurément la majeure partie de la population, les artisans et commerçants modestes, les paysans, les simples gardes, etc. Le niveau de vie général est assez élevé, les pauvres sont peu nombreux et les mendiants, inexistants. L’entraide et le sentiment d’unité est très fort dans ces deux dernières parties, même si certains commencent à douter de leurs dirigeants.